Pages

8 février 2014

Petite méditation: Testament de Marie Louise

Marie Louise Trichet
Au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, étant sur le point de rendre compte à mon Créateur de la manière dont je me suis conduite à l'égard des Filles de la Sagesse dont j'ai eu le bonheur de porter la première l'habit, et voyant clairement se vérifier tout ce que M. de Montfort m'avait dit que je serais un jour à la tête d'une nombreuse communauté et qu'on verrait dans la suite des temps une pépinière de Filles de la Sagesse, je me crois obligée de leur recommander à toutes présentes et à venir de ne s'écarter jamais de l'esprit primitif de notre saint fondateur qui est un esprit d'humilité, de pauvreté, de détachement, de charité, d'union les unes avec les autres.

Je leur recommande en outre, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, d'avoir toujours une dépendance sans réserve de la communauté établie à St-Laurent-sur-Sèvre, de la regarder comme le chef-lieu de toute la congrégation, d'en regarder la supérieure et toutes celles qui lui succéderont en cette charge comme leur supérieure générale; de respecter et obéir au supérieur des missionnaires du St-Esprit aussi fondés par M. de Montfort, et à ses successeurs dans la même place, comme celui qui leur a été donné par lui pour y gouverner généralement et maintenir la vigueur de la règle dans toute la congrégation; d'avoir du respect et de la reconnaissance pour celui des missionnaires qui aura la charité de tenir la place de confesseur aux Filles de la Sagesse. Ce faisant, elles seconderont mes désirs, elles feront ce que Dieu m'a fait la grâce de pratiquer pendant que j'ai été sur la terre et elles accompliront la dernière volonté d'une mère qui les a toujours aimées, qui les aime encore et qui les aimera et ne les oubliera point après sa mort.

Ne pouvant écrire moi-même tout au long mes susdites présentes volontés, à raison de ma grande faiblesse, je les ai fait mettre sur le papier par la Sr Honorée, maîtresse des novices, et les ai signées de ma main.
A Saint-Laurent, le 25e jour d'avril 1759.

Marie-Louise de Jésus, supérieure générale.

Pour la réflexion

° Qu’est-ce que c’est pour moi aujourd’hui le “esprit primitif de nos fondateurs”.

°comment j’écoute ces paroles-ci: esprit de humilité, de pauvreté, de détachement, de charité, de union....

°comment je vois aujourd’hui que nos fondateurs ne nous oublient pas.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire